L'OUVERTURE D'UN OCEAN, épisode unique : L'ouverture de l'océan alpin (Chenaillet)
Au départ, une croûte continentale (CC) subit une divergence : la croûte est étirée donc amincie. Cet amincissement entraîne la remontée de l'isotherme 1300°C, par diminution de la température. A ce moment-là, les sédiments ante-rift apparaissent grâce à l'eau qui va rester dans les bassins formés.
Sous l'effet des forces divergentes, des failles inverses vont se former, engendrant des blocs basculés. De nouveaux sédiments viennent combler les trous formés par les blocs : ce sont les sédiments syn-rift. Sur le haut des blocs renversés, qui ne sont pas dans l'eau, il y a une absence de sédimentation (lacune sédimentaire). C'est ce qui est observable dans le Briançonnais.
Enfin, la remontée de l'isotherme 1300°C va entraîner la fusion des péridotites, qui, grâce aux forces qui tirent sur la CC, vont remonter vers la surface et se cristalliser en basalte lorsqu'elles sont refroidies rapidement et en gabbros lorsqu'elles refroidissent lentement. L'océan est alors formé. Les marges passives (les deux CC séparées par la CO ) s'éloignent à mesure que la CO s'agrandie. Des sédiments vont ensuite se poser sur l'ensemble en une couche horizontale (même sur la CO), ce sont les sédiments post-rift.
Les schémas suivants tentent de tout récapituler :
Continent plat
Mer très peu profonde. Dépôt des sédiments ante-rift.
Rifting : séparation de la plaque avec renversement de blocs (dits basculés).
Dépôt des sédiments syn-rift. Si un bloc est émergé durant cette période, il y a une lacune sédimentaire (non dessiné ici).
Apparition du fond océanique (fusion puis refroidissement des péridotites du manteau).